ROSAIRE / IMAGE DE DÉVOTION (ANVERS, ?)

Don du Rosaire à saint Dominique
GRAVEUR NON IDENTIFIÉ
D’après Abraham Van DIEPENBEECK (1596-1675), dessinateur
Cornelis COEBERCHS (?-?), éditeur
S. d. [vers 1620-1630]
Burin
Épreuve rognée : 24 x 16 cm
France, Paris, Bibliothèque nationale de France, Rd2 Fol. (saint Dominique),
H 173507.

© Claire Rousseau

Lettre
Sous le trait carré de l’image
Age, DOMINICE: Me prædica, id est, Orationem meam. Sic volo, ut humilitate frangas superbiam / hæreticorum, et pietate duritiem peccatorum, utrosque ad me laudandum inducas. Ex Alano redir. p.3. c.18 .
À gauche : Abr. à Diepenbeke delin.
À droite : Corn. Coeberchs excudit.

Image
Dans un paysage sauvage à l’écart d’une ville fortifiée qui se veut sans doute être Toulouse, saint Dominique, agenouillé et tourné vers la gauche, reçoit de la Vierge Marie un rosaire. Trois attributs au sol permettent d’identifier le saint qui porte l’habit de son Ordre : le lys, un livre fermé et le chien à la torche enflammée. La Vierge Marie est assise sur une nuée à la hauteur du décor végétal, au pied d’un arbre. Elle tient sur ses genoux l’Enfant Jésus, lui aussi assis, qui semble captivé par la présence du chien. Près de la Vierge, un jeune enfant joue tenant en laisse un agneau qu’il nourrit d’herbe. Bien que non auréolé, il est vraisemblablement Jean-Baptiste, l’annonciateur de l’Agneau de Dieu. L’identification peut être corroborée par la présence d’une croix sur laquelle est enroulé un phylactère, attributs communs du Baptiste. Dans le haut de l’image putti et angelots assistent à la scène. Un angelot tient une couronne de roses au-dessus de la tête de la Vierge entraînant par la main un second angelot porteur lui aussi d’une couronne à la verticale de la tête de saint Dominique. En répondant à l’injonction de prêcher, le saint sera lui aussi couronné des roses mariales.

États
Un seul état : France, Paris, Bibliothèque nationale de France, Rd2 Fol. (saint Dominique), H 173507 ; Pays-Bas, Amsterdam, Rijksmuseum, RP-P-OB-19.973

Bibliographie
2000, RAMADE, p. 71, n° 34, fig. 53

Commentaire
Le département des arts graphiques du Louvre conserve un dessin non signé dont il est difficile de dire s’il constitue le dessin préparatoire d’Abraham van Diepenbeek, une copie du graveur ou encore un dessin réalisé d’après la gravure. Le dessin est cependant reconnu comme étant d’école flamande (voir ci-après Œuvres en rapport). Un autre dessin provenant d’une collection particulière montre une double mise au carreau. Il a été encadré avec un passe-partout sur lequel figure simplement la mention « École XVII^e ». L’estampe fut également gravée moins talentueusement dans un format beaucoup plus petit pour servir, soit d’image de dévotion, soit de planche d’illustration (voir Œuvres en rapport).

Il faut également signaler un autre dessin d’Abraham Van Diepenbeeck, conservé à l’Albertina. Si la Vierge est debout et non assise, et si d’autres éléments de composition divergent, le style de l’artiste est le même [Cat. 149].

Œuvres en rapport

La Vierge et l’Enfant Jésus remettant le rosaire à saint Dominique
DESSINATEUR NON IDENTIFIÉ [Abraham VAN DIEPENBEECK ?]
S. d.
Pierre noire, lavis gris, plume, encre noire
23,5 x 16,8 cm
France, Paris, Musée du Louvre,
Inv. 21698, recto.

© RMN

La Vierge et l’Enfant Jésus remettant le rosaire à saint Dominique
DESSINATEUR NON IDENTIFIÉ
D’après Abraham VAN DIEPENBEECK (1596-1675), dessinateur
S. d.
Pierre noire, plume, encre noire
23,7 x 16,8 cm
France, Toulouse, coll. personnelle.

© Claire Rousseau

Don du Rosaire à saint Dominique
GRAVEUR NON IDENTIFIÉ
D’après Abraham VAN DIEPENBEECK (1596-1675), dessinateur
S. d.
Burin
Tr. c. : 10 x 6,3 cm
France, Lyon, Bibliothèque municipale, Fonds des estampes des jésuites de Chantilly, boîte « saint Dominique », sans cote.

© Claire Rousseau

Don du Rosaire à saint Dominique
Juan ESPINOZA DE LOS MONTEROS (actif à Cusco, 1638-1669), peintre
D’après Abraham VAN DIEPENBEECK (1596-1675), dessinateur
S. d. [1639-1669]
Huile sur toile
Dimensions non renseignées
Pérou, Cusco, Monasterio Santa Catelina.

© Aribas Legas / Banco de Crédito del Perú (1989)