Adrien de Saint-Julien

ADRIEN DE SAINT-JULIEN (PADOUE, 1682)

R. P. M. Adrianvs a Sancta Ivliani
Martial DESBOIS (1630-1700), graveur
1682
Eau-forte et burin
C. de pl. : 13,2 x 10,6 cm

 

 

 

 

 

Planche pour Charles PATIN (1633-1693), Lycevm Patavinvm Siue Icones et Vitæ Professorvm, Patavii, MDCLXXXII. Pvblice docentivm. Pars Prior, Theologos, Philosophos & Medicos complectens. Per Carolvm Patinvm, EQ. D. M. Doctorem medicvm parisiensem, Primarium Chirurgiæ Professorem, Patavii, Typis Petti Mariæ Frambotti, 1682, entre les pages 30 et 31.
France, Paris, Bibliothèque nationale de France – cote : K-4256.
Ici, France, Paris, Bibliothèque du Saulchoir, B1026.

© Claire Rousseau

Lettre
1. Dans la bordure de l’ovale
R. P. M. ADRIANVS A SANCTA IVLIANI, ORD. PRÆD. PHILOS. PROF.
2. Sur le rebord de la tablette, à gauche
MD

Image
Dans un ovale à large bordure, le religieux est présenté en buste, de face, la tête légèrement vers la droite. Vêtu de l’habit de son Ordre, il porte le bonnet de docteur.
À l’intérieur de l’ovale, les tailles de fond sont croisées, à l’extérieur, elles sont horizontales, et verticales sur la tablette sur laquelle repose l’ovale.
À cheval sur l’ovale et la tablette des armoiries sont figurées, sans doute celles d’Adrien de Saint Julien.

États
Un seul état : France, Paris, Bibliothèque nationale de France – cote : K-4256 ; Bibliothèque du Saulchoir, B1026 et cote : 46 C 182

Bibliographie
1954, IFF, t. 3, p. 413, n° 20-63

Commentaire
Collectionneur impénitent d’ouvrages proscrits, Charles Patin fut contraint de s’exiler dès l’été 1667. Après avoir été reçu en plusieurs cours européennes, il fut nommé à l’université de Padoue le 19 septembre 1676. Six ans plus tard, il fit imprimer une sorte de prosopographie du corps enseignant qui comptait alors quatre frères Prêcheurs : Adrien de Saint-Julien, Jordanus Jordani [voir à son nom], Séraphin Piccinardi [voir à son nom] et Nicolas Arnu [voir à son nom].
L’origine française de l’auteur explique sans doute pourquoi le français Martial Desbois fut sollicité pour la réalisation du portrait. L’artiste signa également celui de Nicolas Arnu et celui de Séraphin Piccinardi. Seul celui de Jordanus Jordani n’est pas signé et il est impossible de dire s’il en fut le graveur (ce qui est le cas, au total, pour vingt-quatre des trente-trois portraits) ou s’il en fut simplement le dessinateur comme pour le portrait de Domenico de Marchetti (1626-1688) gravé par un autre français Charles de La Haye (1641-?), ou encore ni l’un ni l’autre.

Adrien de Saint-Julien (1626-?) entra à l’âge de quatorze ans chez les dominicains de Padoue. C’est en 1653 qu’il obtint la chaire de logique au lycée de Padoue.