BARRELIER, Jacques (Paris, septembre 1606–17 septembre 1673, Paris)
Autre orthographe du nom : Barelier (ÉCHARD ; QUÉTIF, p. 645-646)
Autre prénom : [Louis] (Ludovicus ; Nuremberg, Germanisches Nationalmuseum, Inv. MP 1489a ; Vienne, Österreichische Nationalbibliothek, Inv. PORT_00083116_02)
Statut dans l’Ordre : prêtre du Premier Ordre
Biographie
Fils de François Barrelier et de Madeleine Bochetal. Après ses Humanités, Jacques Barrelier étudia la médecine à Paris, sa ville natale, et obtint le grade de bachelier en 1632 et celui de licencié en 1634.
Il rejoignit la même année les Jacobins Réformés de Paris (Province de Saint-Louis) prenant l’habit au Noviciat général Saint-Dominique-de-Soriano du faubourg Saint-Germain. Il y prononça ses vœux dans les mains du prieur, Jean-Baptiste Carré, le 29 novembre 1635.
En juin 1646, Thomas Turco, maître général, en visite à Paris, le prit pour assistant. Jacques Barrelier accompagna dès lors le maître général dans ses visites en Languedoc, en Guyenne, en Espagne et en Italie, profitant de ses loisirs pour herboriser et rencontrer des botanistes. Selon Nicolas-François-Joseph Eloy, « Quelques-uns de ces voyages se firent par ordre de Gaston Duc d’Orléans [1608-1660] », pour lequel il avait composé un herbier principalement des plantes du Dauphiné[1].
En 1650, le nouveau maître général, Jean-Baptiste de Marini, maintint Jacques Barrelier dans ses fonctions. À Rome, le religieux fit graver bon nombre de cuivres dans l’intention d’éditer un herbier général sous le nom d’Hortus Mundi ou d’Orbis Botanicus.
Jean-Baptiste de Marini décéda en 1670 et son successeur, Jean-Thomas de Rocaberti, accepta que Jacques Barrelier revienne en France en 1672. Il fut assigné au couvent de Saint-Honoré (avec un bref passage au couvent de Gonesse pour soigner son hydropisie et son asthme) et où il poursuivit la composition de son ouvrage mais il fut emporté prématurément par une crise d’asthme le 17 septembre 1673[2].
[1] Michel Gasnier, « Un dominicain botaniste du XVIIe siècle. Le père Barrelier (1606-1673) », XVIIe siècle, 1965, 68, p. 39.
[2] Sur le bref séjour à Gonesse, voir Michel Gasnier, op. cit., p. 40.
Sources
France, Paris, Archives nationales
Série LL : Monuments ecclésiastiques – registres
Sous-série LL 1535 et 1536 : Jacobins de la rue Saint-Honoré. Délibérations du conseil du couvent
1536 : 1660-1708
Bibliographie biographique
1714
TOURNEMINE (René Joseph de, 1661-1739), dir., Mémoires pour l’histoire des Sciences et des beaux Arts. Recueïllis par l’Ordre de son Altesse Serenissime Monseigneur Prince Souverain de Dombes, Juillet 1714, De l’Imprimerie de S. A. S. A Trevoux, et se vendent à Paris, chez Etienne Ganeau, Libraire, Ruë Saint Jacques, vis-à-vis la Fontaine St. Severin, aux Armes de Dombes, [Août 1714], p. 1452.
Paris, Bibliothèque nationale de France – cote : 22684. 1714/07-09.
1721
ÉCHARD (Jacques, 1644-1724) ; QUÉTIF (Jacques, 1618-1698), Scriptores Ordinis Prædicatorum, recensiti notisque historicis et criticis illustrati […], Inchoavit R.P.F. Jacobus Quetif S.T.P. absolvit R.P.F. Jacobus Echard, ambo conventus SS. Annunciationis Parisiensis, ejusdem ordinis sodales, Lutetiæ Parisiorum, Apud J.-B.-Christophorum Ballard, Christianissimi Regis Monotypographum, &c. viâ sancti Joannis-Bellovacencis, sub signo Montis-Parnassi. Et Nicolaum Simart, Serenissimi Delphini Typographum, viâ Jacobœa, sub signo Delphini coronati, 1721, Tomus secundus, p. 645-646.
Toulouse, Bibliothèque du couvent des dominicains – cote : 730 F – 1 SCR (1-2) ; Bibliothèque d’étude et du patrimoine, Toulouse – cote : Fa A 2479 (1-2).
1736
NICERON (Jean-Pierre, 1685-1738), Mémoires pour servir à l’histoire des hommes illustres dans la république des lettres, avec un catalogue raisonné de leurs ouvrages, A Paris, chez Briasson, Libraire, ruë S. Jacques, à la Science, 1736, tome 36, p. 89-91.
Lyon, Bibliothèque municipale – cote : SJ O 316.
1755
ELOY (Nicolas-François-Joseph, 1714-1788), Dictionnaire historique de la médecine contenant son origine, ses progrès, ses révolutions, ses sectes et son état chez différens peuples, ce que l’on a dit des dieux ou héros anciens de cette science, l’histoire des plus célèbres médecins…et le catalogue de leurs principaux ouvrages, A Liège & Fancfort en Foire, chez J. F. Bassompierre, Imprimeur et Libraire, 1755, Tome 1, p. 135.
Paris, Bibliothèque nationale de France – cote : 8-T8-10(1).
Document
Catalogue de la bibliothèque scientifique de MM. de Jussieu, dont la vente aura lieu de lundi 11 janvier, 1858 et jours suivants, à sept heures du soir, Paris, H[enri] Labitte, 1857, n° 1554-1555, 3861 à 3868.
Portraits et autres figurations gravées antérieurs à 1720
1714
POILLY François de (1623-1693), graveur ou/et POILLY Nicolas de (1627-1696), graveur, ou POILLY Jean-Baptiste de (1669-1728), graveur, [Jacques Barrelier], s. d. [1650-1673 ; avant 1714. Burin, c. de pl. : 27,8 x 17,2 cm ; Portrait : 7 x 5,3 cm (bordure intérieure). Titre illustré pour Plantæ per Galliam, Hispaniam et Italiam observatæ, iconibus æneis exhibitæ a R.P. Jacobo Barreliero, opus posthumum, editum cura et studio Antonii de Jussieu, Medici, Parisiis, apud Stephanum Ganeau, Via Jacobæe, ad Insignia Dombarum, è regione Fontis Sancti Severini, 1714. Toulouse, Bibliothèque municipale d’étude et du patrimoine – cote : Fa A 260.