Dominique


DOMINIQUE (ANVERS, 1634)

S. Dominicvs
Cornelis I GALLE (1576-1650) ou Cornelis II GALLE (1615-1678), graveur
D’après Antoine SALLAERT (vers 1580/1585-1650), peintre
1634
Burin
C. de pl. : 47,85 x 34,7 cm
France, Paris, Bibliothèque nationale de France, Ec 67a R139955-228.

© Claire Rousseau

 

 

 

Lettre
Sous le trait carré de l’image
Reverendo in Christo Patri F. PHILIPPO RENATO VAN BVSLEYDEN Bruxellensi ; Procomiti quondam Grimbergensi, / nunc verò S. Ordinis F F. Prædicatorum secundùm Vicario Vilvordiensi meritissimo / Hanc cælo terrâq[ue] radiantis D.P. DOMINICI, Ordinis eiusdem fundatoris inclyti incisam æri Iconem F. PETRVS MALPÆVS / eiusdem Instituti Religiosus, pio fraternoq[ue] adfectu Vouet, Dicat, Consecratq[ue], Bruxellis, Pridie kal. Augusti, M.D.CXXXIV.
À gauche : Antonius Sallarts pinxit.
Au centre : Cum priuelegio
À droite : Cornelius Galle sculpsit.

Image
À l’intérieur d’une pièce architecturée par une colonne cannelée, Dominique est présenté en pied, auréolé de rayons et une étoile à six branches sur le front. De la main droite, il tient une branche de lys et un rosaire. Son bras prend appui sur un livre dressé sur une table couverte d’un tapis. L’index de l’autre main guide le regard du spectateur vers la scène de l’arrière-plan qui figure l’apparition de saint Pierre et de saint Paul. Dominique est donc représenté deux fois sur l’estampe. Au pied de la table, est visible la tête d’un chien tenant dans la gueule une torche enflammant un globe. Sur la droite, mitres et crosse rappellent le refus de Dominique d’être évêque. Des rais lumineux provenant de l’angle supérieur gauche confèrent une approbation divine au saint.
Dans la marge inférieure, des armoiries partagent la lettre en deux.

Armoiries
Armoiries du dédicataire, Philippe René Van Busleyden : d’argent à la fasce de gueules, accompagné en pointe d’une rose du même.

États
Premier état : France, Paris, Bibliothèque nationale de France, Ec 67a, R139955-228
Second état : La planche a été reprise. La lettre du bas a été modifiée : « S. DOMINICVS GVZMANNVS, Ordinis FF. PRÆDICATORVM Fundator, Orbis Iubar, hæreticorum Albigensium triumphator, Christi / Deiparæ, Angelorum Familaritate, dono prophetiæ et linguarum perillustris, mortuorum Suscitator, aliorumq[ue] stupendorum prodigorum tam in Vita qua[m] à / morte patrator. Calarogæ in Hispania nobilissimo stemmate natus a° 1170. Obijt Bononiæ 1221. Ætatis 51. In Sanctorum numerum relatus a° 1234. / S Smi Patriarchæ Sui tabellam, toti Prædicatorum familiæ Sis at, humilimèq[ue] offert Vicariatus Vilfortiensis. » À la ligne inférieure, ajout du nom de l’éditeur : « Cor. Coeberchs excud. Antverpiæ. ». La mention du privilège devient « Cum gratia et priuilegio ». France, Paris, Bibliothèque nationale de France, SNR 3 (Galle) (épreuve rognée)

Commentaire
L’estampe semble avoir été, d’une part interprétée dans un format similaire, et d’autre part reprise en contrepartie dans un moindre format [Cat. 164-166].
Le dédicataire fonda le vicariat de Vilvorde en 1623. Il mourut le 21 juin 1644, tandis que le frère Pierre Malpeus, né en 1591, s’éteignit le 29 décembre 1645[1].
La lettre du second état de l’estampe, d’une date inconnue, établit bien que l’œuvre fut dévolue au vicariat de Vivorde.
Il est difficile de dire si l’estampe présentée ci-après est une copie ou un troisième état nécessité par l’usure de la planche. La lettre n’est pas modifiée. En revanche, la physionomie de saint Dominique, la forme de son capuce, et l’IHS placé dans sa main constituent d’importantes modifications.
Dans le doute, l’estampe est présentée comme résultant d’une autre planche.

[1] Jean-François JONGHE (dit Bernard de, 1674-1749), Belgium dominicanum, sive Historia Provinciae Germaniae inferioris Sacri Ordinis FF. Praedicatorum, Ex antiquis Manuscriptis, probatis Authoribus, Litteris originalibus numquam impressis, Instrumentis authenticis, & Archivis eruta. Collectore F. Bernardo de Jonghe, ejusdem Ordinis, Conventûs Gandensis filio, Bruxellis, typis Francisci Foppens, sub signo Sancti Spiritûs, 1719, p. 389 ; p. 345-346.