Dominique de Saint-Thomas


DOMINIQUE OTTOMAN (ANVERS, 1656)

Waerachtige afbeldinghe van Vsman
Richard COLLIN (1626-vers 1697), graveur
1656
Burin
Feuille : 22,9 x 12,5 cm
France, Paris, Bibliothèque nationale de France, N2 Fol. (Dominique Ottomanus), D 128378.

© Claire Rousseau

 

 

 

 

 

Lettre
1. Sur la moulure de l’ovale, en bas
Richard Collin sculpsit.
2. Sous le portrait
Waerachtige afbeldinghe van Vsman eyghen broeder vanden grooten Turck, Keyser van Constant[?] etc. / op Zee geuanghen synde van een Galeye van Malta, is beuolen geweest aen de Paters Predick: / heeren binnen Malta by dewelcke 15. Maenden geweest hebbende, is miet de Religieusen, naer haer / gewoonte, op den eersten dagh van t’Iaer 1656. gaen loteren eenen Patroon der Heylighen, aen / den welcken geuallen is tot Patroon den H. vader Dominicus, waer door syn hert soo beroert / geworden is, dat hy terstont om onderwysingh, en corts daer naer om t’H. doopsel ghebeden heeft / waer in hy voor daen genoemt heest willen syn, Dominicus a Sancto Thoma.

Vray Pourtraict d’Vsman, le propre frere du grand Seigneur, lequel Vsman estant pris sur Mer / par vne des Galeres de Malte fut mis en garde dans le Conuent des Peres de St Dominiq[ue] / a Malte auec lesquels ayant demeurè 15. mois il est escheu que cette annèe presente 1656. le premier / iour de l’an selon la coutume des Religieux s’assemblant pour tirer au sort vn Sainct patron ledit / Vsman a tirè pour le sien St Dominique : ce qui la touchè si viuement qu’il s’est incontinent soubmis a / l’instruction et catechisme des Peres Dominicains lesquels apres vne plaine cognoissance des articles / necessaire a la foy luy ont conferè le Sacrè Bapteme auquel il a voulu etre nom[m]è Dominicque de St Thomas.

Esta estampa d’este hijo de la Diá graçia dedica la Comunidad Dominica de la çiudad de Anverres / como parto de sur religion al Ylustrisimo Sr Don Balthasar Mercader, a quien dando Valençia el ser, diò sangre / de los Excmos Condes de Buñol, la virtud y industria ser Cauallero de N[ost]ra Sa de Montesa y San jorge de / Alfama, Consejero del supremo de guerra de la M g d Catolica, Sargento gl’ de batalla, gobernador / del Castillo y fuertes del distrito de Anveres. Y a la Ylustrisima Sa Doña Helena Maria de / Aragon sobrina de los duques de Terra Noua. descendiente de los Reyes de Aragon. recebid Yllmos Ses / no pequeña muestra de agigantado afecto, sino paga de deuda de justiçia: Pues entre la Caualleria / Maltesa (Cuya es esta gloria) teneis generales, Castellanos, Grandes Cruzes, grandes Conseruadores / de la Orden, Comendadores, en Cabeças de hermanos, Tyos, primos hermanos, y infinitos parientes.

Image
Dans un ovale, le jeune Usman est présenté devant une tenture qui occupe la partie gauche de l’arrière-plan. L’adolescent est debout en ¾ et de trois-quarts vers la droite. Vêtu à l’occidentale, il tient la main droite posée sur la hanche, la gauche étant invisible. Le jeune homme est devant un crucifix posé sur une table. L’artiste a ainsi marqué la conversion au christianisme du jeune homme.
Quatre blasons encadrent aux angles cet ovale.

Armoiries
Armoiries en haut à gauche de l’Ordre des Prêcheurs : d’argent chapé de sable, l’argent chargé d’un chien de même, tenant dans la gueule une torche enflammant un globe, la patte senestre sur un livre ouvert de gueules, accompagné d’une palme de sinople et d’un lys au naturel croisés, et une étoile d’or en chef.
Armoiries en haut à droite : d’azur à la croix de Malte d’or.
Armoiries en bas à gauche, armoiries d’Usman : d’azur à trois croissants d’argent 2 et 1.
Armoiries en bas à droite, sans doute celles des dédicataires, Don Balthasar Mercader et son épouse Elena Carroz : parti, au un écartelé en sautoir au premier et au quatrième d’or à quatre pals de gueules qui est d’Aragon), au deuxième et au troisième d’argent à l’aigle de sable becquée et membrée de gueules qui est de Hofenstaufen, au deux d’or à quatre pals de gueules, au trois d’argent chargé de trois bâtons noueux, au quatre de gueules à trois marcs d’or 2 et 1, et à la devise RES LI FALL[1].

[1] « Ne manque de rien ».

États
Un seul état : France, Paris, Bibliothèque nationale de France, N2 Fol. (Dominique Ottomanus), D 128378