LOUIS-BERTRAND (ANVERS, AVANT 1671)
B. Lvdovicvs Bertrandvs
Pieter II de JODE (1606-après 1674), graveur
D’après Antoine SALLAERT (1580/1585-1650), inventeur
S. d. [avant 1671]
Burin
Épreuve rognée : 49,5 x 32 cm
France, Paris, Bibliothèque nationale de France, Rd 2 Fol. (Louis Bertrand, saint), H 178373.
© Claire Rousseau
Lettre
1. En bas de l’image
B. LVDOVICVS BERTRANDVS
2. Sur les pages du livre tenu par l’ange
HIC VRE / HIC SECA / HIC NVN / QVAM / PARCAS ; MODO / IN ÆTER / NVM / PARCAS / Ita sæpè in / vitâ suâ.
2. Sous le trait carré de l’image
(I)NCLYTO AC GENEROSO DOMINO. D. LVDOVICO SPINOLA SERENmi DVCIS NEOBURGICIAD CVRIA[M] BRVXELLENsem LEGATO / Ludouicum Bertrandum G.D. Nouitiorum nostri ordinis Archimagistrum (vt pote qui id genus muneris septies incorruptus obiit [?]) Valentia Aragonum in lucem dedit : Coa: / ceruauit hic dum grandior foret sui carnisicinam, et cistam resertam loris, flagellis, cal- caribus, clauatis crucibus etc : seu arcam fæderis venerabundus asseruauit : Prudenter / omisero Apostolicum eius sudorem quo India irrigata est: Luentes animas quas cælo- donauit: Vaticinantem spiritum quo plenus fuit, propinatum virus quod cælitus dulcora- / uit.: etc. Illum peruersorum, et huius si afforet, sæculorum defletorem ; qui animam tris- / tem sortitus non nisi sacris imaginibus, et nostrorum confratrum intuitu infantes / lacrijmas reprimebat, vestris insignijs, et generose nomine notamus : vt. I. V. D[omi]nao quæ hoc ferreo tempore plus cælo quam terris militat, habeat quem Sancte æmuletur. / Hunc igitur n[ost]ri ord. Athletam, vel ex hoc solum tibo plusquam debitum quod Neobur- gici splendoris scintillas largius excipis, à quo et nos hic n[ostt]ræ lucis primordia parti- / cipamus, vna cum votis et animis o[mn]ium n[ost]rum fauenter acceptet.
À gauche : Ant. Sallaerts pinxit.
Au centre : V. G. D. Deuotissimus Nouitatus F.F. Præd. conuentus Brux.
À droite : P. de Iode sc(…)
Image
Louis-Bertrand est présenté debout légèrement tourné vers la droite. De la main droite, il dresse la coupe du poison qu’il but, de laquelle s’échappe un serpent fumant. De la gauche, il retient contre lui un grand crucifix qu’il contemple. Près du saint, sur la droite de l’image, un angelot, un pied posé sur un livre fermé, en tient un autre ouvert. Sur les pages, sont inscrites des paroles attribuées traditionnellement à saint Augustin et dont Louis-Bertrand aurait fréquemment fait usage.
La lettre des armoiries est coupée par les armoiries du dédicataire.
Armoiries
Armoiries du dédicataire, Louis Spinola : D’or à une fasce échiquetée de trois traits d’argent et de gueules, surmonté d’un espile de gueules en pal fiché dans la fasce.
États
Un seul état : Belgique, Anvers, Museum Plantin-Moretus, IV/J.39 ; France, Paris, Bibliothèque nationale de France, Rd 2 Fol. (Louis Bertrand, saint), H 178373
Commentaire
Le terminus ad quem proposé tient compte du fait que Louis Bertrand est désigné comme bienheureux et non comme saint. Des informations sur Louis Spinola, le dédicataire, n’ont pu être trouvées. Les données biographiques auraient permis d’affiner la datation de la pièce.
L’estampe fait partie des nombreuses pièces commandées par le noviciat de Bruxelles et conforte l’idée que le couvent de Bruxelles avait pour coutume d’offrir des remerciements sous forme de grands formats dédicacés qui furent, pour certains, copiés ensuite à Paris.