Calendriers de suffragia français


LES « SAINTS DE GANTREL » (PARIS, 1688-1689)

[Tous les Saints]
Sébastien LECLERC (1637-1714), graveur
S. d. [1688-1689]
Eau-forte (et burin)
Tr. c. : 2,8 x 3,8 cm (vignette) ; 8,2 x 4,8 cm (bordure)
France, Paris, Bibliothèque nationale de France, Ed-59-Fol.

© Claire Rousseau

États
L’IFF signale trois états
Premier état : à l’eau-forte, avant toute lettre. Thomas d’Aquin : France, Paris, Bibliothèque nationale de France, Ed-59, fol. 55 ; Vincent Ferrier : France, Paris, Bibliothèque nationale de France, Ed-59, fol. 54
Deuxième état : avant toute lettre mais avec des retouches au burin. Vincent Ferrier : France, Lyon, Bibliothèque municipale, F17LEC005617
Troisième état : avec un titre gravé en haut du sujet

Bibliographie
1774, JOMBERT, p. lv ; 1744, GERSAINT, p. 149, n° 49 ; 1980, IFF, t. 8, p. 97-105, n° 300-367 [Thomas d’Aquin : p. 98, n° 322.23, p. 101, Fig. 322 ; Vincent Ferrier : p. 100, n° 336.37 ; p. 102, Fig. 336]

Commentaire
Pour retracer la genèse de ces vignettes, il paraît préférable de copier ici la retranscription des notes de Mariette donnée dans l’IFF (p. 97) :
« Selon Mariette, IV, 224, ‘il y en eut (je pense) quatre planches de gravées à huit sur chaque planche, et M. Leclerc devoit graver ainsi tous les SS. de l’année. Ces quatre planches gravées et imprimées, M. Gantrel en envoya les impressions chez le sieur La Caille, imprimeur, pour y faire imprimer l’abrégé de la vie du st, etc. Celui-cy, en faisant cette opération, se trompa et les discours ne se trouvent point quadrer ni avoir aucun rapport avec les graveures ; de façon que les impressions ne pouvant servir à rien furent supprimées et M. Gantrel s’étant accomodé avec P. Le Pautre, moins occupé que M. Gantrel, ce graveur entreprit toute la suite, et recommença les planches de M. Leclerc, dont les épreuves sont devenues rares par accident ».
Titre – aujourd’hui non conservé – pour Lepautre : « Les Vies des saints, ou les figures des saints, avec un abrégé de leurs vies, suivi d’une pratique facile pour les invoquer tous les jours, etc. A Messieurs des Congrégations de Notre-Dame érigées dans les maisons de la Compagnie de Jésus. Grand in-octavo. A Paris, chez Estienne Gantrel, rue Saint-Jacques, à l’image Saint-Maur. 1689 ».

Charles-Antoine Jombert, quant à lui, datait les estampes de 1688 et précisait : « Outre les petits saints pour tous les jours de l’année dont on vient de rendre compte, le Clerc a gravé en 1688 soixante & quatre morceaux de pareille grandeur pour un livre in-octavo intitulé : les figures des saints, avec un abrégé de leurs vies, à l’usage des congrégations de N. D. érigées dans les maisons de la Compagnie de Jésus ; à Paris, Chez Etienne Gantrel. Cette adresse a fait appeler cette suite, les petits saints de Gantrel, pour la distinguer de celle ci-dessus qui se vendoit chez Audran, rue Saint-Jacques, ainsi que tous les autres morceaux que le Clerc entreprenoit pour son compte. Il n’y a que 64 morceaux de cette suite dessinés & gravés par le Clerc : les autres saints de l’année, ainsi que les mysteres, sont de Pierre le Pautre & de Dolivar ».

De ces épreuves déjà rares du temps de Mariette, et ne concernant que les premiers mois de l’année, deux saints peuvent être présentés : Thomas d’Aquin, Vincent Ferrier.

1. Saint Thomas d’Aquin (IFF, n° 322. 23)
Sébastien LECLERC (1637-1714), graveur
S. d.
Eau-forte et burin (2nd état)
Tr. c. 8,2 x 4,8 cm
France, Paris, Bibliothèque nationale de France,
Ed-59, fol. 55.

 

 

 

2. Saint Vincent Ferrier (IFF, n° 336. 37)
Sébastien LECLERC (1637-1714), graveur
S. d.
Eau-forte et burin (2nd état)
9,3 x 5,8 cm
France, Lyon, Bibliothèque municipale, F17LEC005617.