JACQUES SALOMON (ANVERS, AVANT 1649)

Beatvs Iacobvs Venetvs
Cornelis I GALLE (1576-1650) ou Cornelis II GALLE (1615-1678), graveur
D’après Antoine SALLAERT (vers 1580/1585-1650), dessinateur
S. d. [avant 1649]
Burin
Feuille : 49,4 x 34,2 cm
France, Paris, Bibliothèque nationale de France, Ec 67a Fol., R139955-236.

© Claire Rousseau

1. Dans le bas de l’image, à gauche
BEATUS IACOBVS VENETVS.
2. Dans la marge inférieure
NOBILI DOMINO IACOBO MAES, EQVITI AVRATO, CONSILIARIO ET GRAPHIARIO DD: STATVVM BRABA[N]TIÆ. / Fortè Deiparæ, et sui paræ horas s. iacobvs venetvs in cordi teneritudine et labiorum exultatione recitans aaltâ hëme medio horto inambulabat, cum acceptissi- / mi muneris rependens vicem Mariæ Rosam vernantem sui amoris pignus filio dedit, anniversario miraculo brumale solum iritantem: cætera prætereo. Antequam scopo naniter, / sat, credo, itueris generose domine hanc in te gratitudinis sagittam mente dirigi, animo collimari, toto votorum impete torqueri: Cogit, (dicam liberè) cogit V.D. cælorum Impera- / tricem suis donis ac gratissimo famulitio mutæ dilectionis tesseram proferre, et referre maternæ sy[m]bolon charitatis. Properat ex alto, quem inspicis, Paranÿmphus, et præserens / rosarum calathum vræ[trait abréviatif] hÿemi (Dico s[a]eculi procellosis nubibus et præcipitibus annis) rubicundum ver affert, affert amore languenti cælitum resocillamenta: Donum accipe, la- / torem excipe virtutum potentem gerulum, Miraculorum abundantissimum patratorem, fælicis linguæ possessorem, infelicis[cédille sous le e] seu detractoriæ iuratum hostem, ois[trait abréviatif] sancti- / moniæ breuiarium perlege, et quas spagit rosas lege ; Æquum est ut arboris quam copiosorore secu[n]das fructus carpas. Vestra encomia grauiore tono sonent vel muta vestra ingen- / tia munera, quibus et Prædicatorum Reginæ altare holocaustorum exstruis, et nos omnibus titulis tibi obstringis.
3. En-dessous, à gauche
Ant. Sallaerts pinxit. C. Galle sculpsit.
4. En-dessous, à droite
Suæ nobilis dominationis / Deuotissimos Clientes F.F. Præd. conu. Brux.

Image
Par une ouverture cintrée, le spectateur peut voir le religieux, vêtu de l’habit de son Ordre, un rosaire à la ceinture, présenté en ¾ et de trois quarts vers la droite. Accoudé à une table de travail sur laquelle reposent un livre ouvert et une plume dans un encrier, Jacques Salomon contemple un crucifix qu’il enserre de la main gauche avec une branche de lys tout en tenant délicatement deux roses entre les doigts de la main droite. Une lumière divine jaillit, en arrière-plan, du coin supérieur gauche.

Armoiries
Armoiries du dédicataire, Jacques Maes (?-1649) : de sable à deux quintefeuilles d’argent, au franc canton d’or, au double roc de gueules

États
Un seul état : France, Paris, Bibliothèque nationale de France, Ec 67a Fol., R139955-236

Commentaire
L’estampe fut-elle commandée lors de la béatification de Jacques Salomon en 1621, auquel cas son auteur serait Cornelis I Galle ? Le terminus ad quem, 1649, correspond à l’année de décès du dédicataire.