Cantimpré, Thomas


THOMAS DE CANTIMPRÉ (DOUAI, 1605)

[Thomas de Cantimpré et l’exemple des abeilles]
GRAVEUR NON IDENTIFIÉ
S. d. [1605]
Burin
Tr. c. : 4,85 x 6,2 cm

 

 

 

Vignette de titre pour Thomas de CANTIMPRÉ (1600-vers 1670), Thomæ Cantipratani, S. Th. Doctoris, Ordinis S. Dominici, et Episcopi svffraganei Cameracensis Miraculorvm, et exemplorvm memorabilium sui temporis libri dvo. In quibus præterea, ex mirifica Apvm Repub. vniuersa vitæ bene & Christianè instituendæ ratio (quò velus, Boni Vniversalis, alludit inscriptio) traditur, & artificiosè pertractatur. Ad exemplaria complura cùm mss. tum excusa, collati, ab in numeris mendis expurgati, aucti, & notis illustrati. Opera & studio Georgii Colvenerii Abstensis, S. Th. Licent. & Professoris, ac librorum in Academia Duacensi Visitatoris, Dvaci, Ex typographia Baltazaris Belleri, sub Circino aureo, 1605.
Belgique, Anvers, Ruusbroecgenootschap – cote : RG 3115 C 9.

© Claire Rousseau

Lettre
En bas de l’image
Apum fabricare aluearia ac regiam / disciplinam in paruis disce corporibus.

Image
Sur la droite de l’image, Thomas de Cantimpré est présenté tout à la fois comme docteur (bonnet de docteur) et comme évêque suffragant (crosse), fonction qu’il n’a peut-être jamais eue. Assis sur une cathèdre devant une tapisserie et sous une draperie, il contemple une scène, extérieure au lieu. Un homme armé d’un bâton essaie de faire venir les abeilles d’un essaim caché dans un arbre vers la ruche dont il tient la base en main. D’autres ruches sont soigneusement rangées côte à côte en ce jardin clôturé par une palissade de bois. Au-delà de cet enclos, un pré descend doucement jusqu’à une église. Thomas de Cantimpré est entouré de clercs dont il est difficile de dire s’ils sont dominicains puisque, dotés de scapulaires, ils n’ont pas de capuce. L’un d’eux tient en main un bonnet de docteur tandis qu’un rosaire pend à la ceinture d’un autre.

États
Un seul état : Belgique, Anvers, Ruusbroecgenootschap – cote : RG 3115 C 9 ; France, Bibliothèque nationale de France – cote : D-16034

Commentaire
Vers la fin de sa vie, Thomas de Cantimpré répondit à la demande d’Humbert de Romans (1254-1263), cinquième Maître général, qui, au cours du chapitre général de 1256, demanda que, dans chaque province, soient notés les faits mémorables qui s’y déroulaient. Thomas de Cantimpré composa alors le Bonum Universale de Apibus, dédicacé à Humbert de Romans et fini sans doute vers 1263. Les différentes anecdotes, nombreuses et variées, sont organisées métaphoriquement grâce aux observations que l’auteur avait déjà consignées dans son De Naturis rerum du spectacle des abeilles. « Chaque chapitre s’ouvre sur une phrase ou un passage tiré du De Naturis rerum mis ensuite en parallèle avec la leçon allégorique qu’il entend en tirer, à l’aide d’exempla. Cet ouvrage eut un succès considérable à en juger par la soixantaine de manuscrits conservés aujourd’hui[1]. »
L’ouvrage fut de nouveau publié chez le même éditeur en 1627 et un titre illustré remplaça la vignette [voir page suivante].

[1] Anne-Laure Méril-Bellini delle Stelle, Caritas et familiaritas à l’ombre du Seigneur : les relations des mulieres religiosae des Pays-Bas méridionaux du xiiie siècle avec leur entourage. Thèse dactylographiée de doctorat en Histoire, sous la direction de Sophie Brouquet-Cassanges, Université de Toulouse II-Le Mirail (Toulouse), 2012, p. 97-98.